Noémi

Noémi a grandi à Rimouski, dans le quartier Sacré-Coeur. Elle y fait son école primaire, puis déménage avec sa famille en 1996 à Rouyn-Noranda où elle fait son secondaire et une partie de son CÉGEP.

Après un certificat en biotechnologie, elle complète une maîtrise scientifique et professionnelle en physiothérapie. Elle exerce la profession de physiothérapeute pendant près de 10 ans dans le secteur public à Montréal. Cet accès privilégié à l’être humain est une fenêtre ouverte sur les caractéristiques profondes de la société qui est la nôtre. Au cours de sa pratique, dont les conditions se détériorent graduellement au profit d’une gestion de plus en plus centralisée et calquée sur le modèle d’entreprise privée, bien qu’elle affectionne son métier et la relation d’aide, elle finit par douter de la suffisance de soigner des personnes pour les retourner faire fonctionner le système productiviste qui les a précisément blessées. C’est donc d’abord par le corps de ses patients, comme moteur de développement des sociétés, que lui est venu l’élan de creuser des questions sociologiques et écologiques dont ne traitent malheureusement pas son cursus universitaire en sciences de la santé.

À côté de sa pratique comme physiothérapeute, à l’issue d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en entrepreneuriat obtenu en 2016, Noémi fait une incursion dans un domaine plus matériel de notre société : le vêtement. Elle y explore la possibilité de concevoir et produire de manière locale, éthique et soutenable un bien essentiel. Cette brève immersion dans le monde du textile lui fait réaliser les limites auxquelles se buttent une production qui se voudrait locale et écologique pour se procurer ce dont nous avons besoin au quotidien, étant donné le marché mondialisé.

Au fil de lectures elle constate que peu importe le secteur, la surproduction matérielle, surtout dans ses maillons primaires, est essentiellement délocalisée vers le Sud global, ou encore en territoires autochtones (au Nord comme au Sud). Cette délocalisation se fait non seulement au détriment des conditions de vie de ces populations, mais aussi au détriment de leur autonomie et de la nôtre.

Au fur et à mesure de cette prise de conscience, Noémi s’implique dans divers groupes militant pour la justice sociale et écologique, mais perçoit que, bien que fort nécessaires, les postures de revendication et de « lutte contre » lui semblent insuffisantes.

Au bout d’une année sabbatique de réflexion, elle quitte la physiothérapie, s’intéresse à la décroissance et retourne au Bas-Saint-Laurent pour s’auto-construire à Saint-Valérien avec son copain. Elle devient coordonnatrice du groupe de recherche pan québécois à but non lucratif Polémos-décroissance en 2020.

En 2021, alors aide-maraîchère, l’indignation la pousse à se présenter aux élections dans la circonscription Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques. Elle devient la 1ère candidate, indépendante de surcroît, à se lancer dans des élections fédérales pour proposer un projet politique de décroissance. Elle obtient 3,5% des votes, signe qu’il y a un désir pour la décroissance.

Depuis, elle a rempli une charge de projet pour coordonner la co-construction et la rédaction de la politique familiale et des aînés de sa municipalité, elle poursuit son militantisme pour la décroissance et la démocratie directe, et elle donne des conférences en milieux académiques et populaires sur la décroissance, la biorégion, la critique de la technique et la production de subsistance.

LE CONSTAT


À la lumière des rapports alarmants publiés par des regroupements internationaux rassemblant des milliers de scientifiques et défenseur.e.s des droits humains, il n’est plus possible d’ignorer que la logique de croissance économique illimitée, malgré toutes les techniques « sophistiquées », « vertes » ou « propres » n’a pas tenu ses promesses, tant sur les plans écologique, social, que démocratique.

C’est donc de retour aux sources, avec l’humilité d’une citoyenne non partisane et l’énergie du désespoir, que je me lance dans cette course électorale. Je m’y lance avec la peur au ventre, la démocratie au cœur et les enfants de mes proches et les laissé.e.s pour compte en tête.

 

Je le fais afin de contester le manque de volonté, voire la complicité mortifère, des gouvernements successifs et des industries face aux basculements présents et à venir.

C’est à nous de jouer, pour enfin séparer l’État de l’entreprise de sorte que celui-ci ne soit plus au service du capitalisme, mais bien dédié à répondre à nos besoins essentiels. Afin de nous aider à véritablement accéder à une vie bonne.
Je vous invite, concitoyen.ne.s de la circonscription Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, à faire ce qu’aucun dirigeant n’a eu le courage de faire jusqu’à présent :

 
 
Prenons ensemble les commandes de ce train qui menace de foncer dans le mur et effectuons ensemble ce virage de sauvetage nécessaire vers une décroissance choisie,
la seule direction qui soit à la hauteur des urgences socio-écologiques de notre époque.

Produire moins, partager plus, décider ensemble :
Voilà les thèmes d’un projet décroissanciste permettant de bâtir, dès maintenant, un monde à échelle plus humaine.

Choisir la décroissance, c’est se donner la chance de :

Produire moins
 
  • pour produire mieux, plus localement, plus éthiquement, des objets utiles, réparables et partageables ainsi que des aliments plus sains et plus accessibles, le tout nous permettant de sécuriser une économie démocratique, d’augmenter notre autonomie personnelle et collective,
  • produire moins c’est consommer moins, donc réduire notre empreinte écologique et nos émissions de gaz à effet de serre. Diminuer la dette écologique que nous avons envers nos enfants, envers les pays du Sud global, et envers les Autochtones d’ici et d’ailleurs,
  • produire moins, signifie travailler moins, pour récupérer notre temps de vie afin de nous consacrer à ce qui compte le plus : la famille, les ami.e.s, notre vie citoyenne, s’éduquer, se cultiver, se réorienter pour effectuer un travail ou participer à un projet ayant du sens, prendre soin de nous-mêmes, des nôtres et de notre environnement.
Partager plus
 
  • c’est rééquilibrer les salaires et les profits, notamment en déterminant un revenu maximal acceptable, pour en même temps assurer un revenu de base inconditionnel.
  • c’est valoriser et répartir davantage le travail essentiel, afin d’économiser les corps, la santé physique et la santé mentale. C’est donc prendre soin de ceux et celles qui prennent soin de
    nous, que l’on pense par exemple aux travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux, ou à celles et ceux qui nous nous nourrissent.
  • c’est nous libérer de l’impératif de consommer,
  • c’est créer des lieux et des communs favorisant la reconstruction d’un filet social, l’échange de connaissances, de temps, de culture, de savoirs faire, de compétences, de matériel, de moments heureux.
Décider ensemble
 

 

  • En créant des espaces de discussion, d’éducation populaire et, pourquoi pas, en considérant le tirage au sort pour certaines juridictions, afin de sortir un peu de la professionnalisation de la sphère politique.
  • En décentralisant vraiment la décision politique : l’échelle de proximité est la plus à même pour informer, prévenir et préparer les citoyen.ne.s d’un territoire donné face toute éventualité.
Un projet à construire ensemble

Notre magnifique région a tout ce qu’il faut pour démontrer qu’un monde meilleur est possible.
Nous y trouvons déjà une foule de projets de communalisation, d’éducation populaire, de démocratie participative, de réparation et de fabrication d’objets, de souveraineté alimentaire, de partage d’outils,
de troc, de réappropriation communautaire de terres privées, de maraîchage biologique à échelle humaine et bien plus encore. Nous sommes riches de personnes qui tracent les sentiers à explorer, à expérimenter, à s’approprier et à multiplier pour devenir une véritable région pionnière de la vie bonne. Imaginez si l’État nous aidait à nous réaliser pleinement!

Photo : Emmanuel Milou

Ne tardez plus!

Invitez votre famille, vos ami.e.s, vos camarades de cours, de travail, de loisirs, de sports et de groupe citoyen à prendre connaissance de l’enthousiasmant et nécessaire projet de décroissance choisie
proposé par Noémi Bureau-Civil, candidate indépendante dans Rimouski – La Matapédia.